Doit-on parler de droit de l’environnement ou de droit à l’environnement ? Est-il pensable de dissocier les deux ? En Nouvelle-Zélande, le fleuve Whanhanui jouit depuis 2017 de droits juridiques particuliers, le reconnaissant comme personnalité. En 2021, c’est la rivière Magpie, au Canada, qui s’est également vue dotée d’une personnalité juridique. Dès 1972, le professeur Christopher Stone plaidait déjà pour un droit juridique accordé à la nature pour la protéger. Si ces démarches se multiplient de plus en plus, c’est que face aux pressions de l’industrie et de l’agriculture intensive, le cours d’eau, la zone humide, le littoral ou la forêt sont souvent les victimes collatérales que les lois en vigueur ont bien du mal à défendre. La France (de plus en plus dans un cadre européen) s’est dotée d’un arsenal pour défendre son territoire (parcs régionaux et nationaux, Natura 2000, loi littoral…). Ces mesures suffisent-elles, doivent-elles être améliorées ? C’est à cette réflexion que nous vous invitons, en la présence éclairée du juge Nicolas Bihan.